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Des chefs de parti commencent à se projeter au delà du 20 septembre

Des chefs de parti commencent à se projeter au delà du 20 septembre

Crédit : Sean Kilpatrick / La Presse canadienne

Écrit par Pupitre, La Presse canadienne

À deux jours du scrutin, certains chefs ont déjà commencé à se projeter au-delà du 20 septembre.

Le chef conservateur Erin O'Toole a promis de ne pas déclencher de nouvelles élections avant la fin du prochain mandat, peu importe si le prochain gouvernement, vraisemblablement minoritaire, est dirigé par lui ou par le libéral Justin Trudeau.

«On doit avoir un gouvernement totalement ciblé sur la santé des Canadiens, des Québécois et sur le bien-être de notre économie», a-t-il lancé.

M. O'Toole en a profité pour reprocher une nouvelle fois à M. Trudeau sa décision de déclencher des élections seulement deux ans après les précédentes.

Questionné sur la possibilité d'un gouvernement minoritaire, M. Trudeau s'est refusé à toute spéculation. Il a dit, à mots couverts, qu'il espère ne pas être dans cette situation tout en évitant soigneusement de prononcer le mot «majorité».

«J'espère qu'à la suite de cette élection, le choix va avoir été tellement clair de la part des Canadiens d'avancer, d'en finir avec la pandémie, d'investir dans des garderies, d'être là pour les familles qui veulent s'acheter un logement, de lutter contre les changements climatiques et créer des emplois que nous allons pouvoir, dans ce consensus, avancer fortement pour le pays», a-t-il dit.

Trudeau toujours chef

Le chef libéral Justin Trudeau a aussi laissé entendre qu'il demeurera en poste, peu importe l'issue du scrutin, lundi.

M. Trudeau s'est fait demander si cette campagne électorale était sa dernière. Il n'a pas voulu y répondre directement, mais sa réponse a laissé peu de place au doute.

«Je n'ai même pas presque fini toutes les grandes choses que j'ai l'intention de continuer à accomplir avec les Canadiens», a-t-il déclaré, en énumérant sa liste de priorités, notamment la lutte contre les changements climatiques, la création d'un système national de garderies et le contrôle des armes à feu.

«On a encore beaucoup à accomplir ensemble et moi je suis extrêmement enthousiaste pas seulement des jours à venir, mais des années à venir ensemble», a-t-il ajouté.

L'avenir des autres chefs

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, dit que certains chefs jouent leur avenir politique à l'occasion de ces élections.

Il a même prédit que la carrière de certains chefs fédéraux prendra fin à l'issue du scrutin de lundi.

M. Blanchet n'a pas voulu nommer lesquels. Toutefois, il a dit que le premier ministre libéral sortant Justin Trudeau avait fait la même erreur que Pauline Marois qui, en 2014, à la tête d'un gouvernement minoritaire péquiste, avait déclenché des élections pour obtenir une majorité, mais avait été battue.

«On a payé cher la décision pour n'avoir pas maintenu la législature aussi longtemps qu'on aurait pu ou dû», a reconnu M. Blanchet, qui était alors ministre de Mme Marois.

Singh en mode attaque

Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a critiqué samedi la gestion de la pandémie par les gouvernements provinciaux de la Saskatchewan et de l'Alberta dans le but de courtiser l'électorat de l'ouest du pays.

Il n'a pas non plus ménagé ses attaques envers Justin Trudeau, lui reprochant d'avoir abandonné les provinces pendant la quatrième vague.

M. Singh n'a toutefois pas répondu aux nombreuses questions des journalistes qui souhaitaient savoir s'il appuierait les libéraux dans l'éventualité d'un gouvernement minoritaire à la suite de l'élection de lundi.

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