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Débat en anglais: l'Assemblée nationale condamne à l'unanimité le "Québec Bashing"

Écrit par Jocelyne Richer, La Presse canadienne

QUÉBEC — L'Assemblée nationale du Québec a condamné à l'unanimité, mardi, jour de rentrée parlementaire, le «Québec Bashing» qui a eu libre cours lors du débat en anglais des chefs de partis, jeudi dernier, dans le cadre de la campagne électorale fédérale.

Une motion en ce sens réclamant «la fin du Québec Bashing» a été présentée par la cheffe de l'opposition officielle, Dominique Anglade, au terme de la première période de questions de la présente session, puis endossée par tous les groupes parlementaires, incluant le gouvernement Legault.

Une deuxième motion sur le sujet, cette fois initiée par l'opposition péquiste, visait à exiger que le groupe de diffusion des débats présente des excuses formelles «pour le procès hostile intenté contre la nation québécoise» lors de ce débat télévisé, qui s'est attiré les foudres de la classe politique québécoise, tous partis confondus. Elle aussi a été adoptée à l'unanimité.

La motion libérale, au ton franchement nationaliste, stipule que la première question posée par la modératrice au chef bloquiste Yves-François Blanchet, dans le cadre ce débat, assimilait «le Québec à une société de racisme et de discrimination».

Elle reprend essentiellement les mots choisis vendredi, au lendemain du débat, par la cheffe libérale pour dénoncer la question controversée.

«Les Québécois forment une nation ouverte, libre, forte et fière», capable de légiférer sur les sujets qui relèvent de la compétence de l'Assemblée nationale, stipule la motion.

Mais malgré le tollé soulevé au Québec, le groupe de diffusion a jugé que la question posée par la modératrice Shachi Kurl était justifiée, même si la formulation laissait entendre que la loi 21 sur la laïcité de l'État et le projet de loi 96 sur la réforme du statut du français au Québec pouvaient être jugés discriminatoires envers les minorités religieuses, les anglophones et les allophones.

La motion sera expédiée à tous les groupes de presse membres du consortium, de même qu'à l'Institut Angus Reid, que dirige Mme Kurl.

Selon les parlementaires québécois, le «Québec Bashing» qui se répand au Canada anglais «nuit au bon fonctionnement de la fédération canadienne», et ne fait que «généraliser négativement, et à outrance des enjeux sensibles, et complexes pour dépeindre de façon injuste, négative le Québec».

Le texte de la motion ajoute que les Québécois «sont libres de prendre leurs décisions et d'exercer leur droit de vote dans le respect de leurs institutions sans influence indue de quiconque».

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